Tout le monde n’a pas forcément assez de talent pour décorer son habitation de ses propres œuvres. Mais tout bon bricoleur peut confectionner les cadres et les sous verre qui les mettent en valeur.
Une fenêtre pour un rêve
L’encadrement souligne la limite entre le contenu porteur de rêve, et l’environnement où s’encadre la vie quotidienne.
Du choix au produits
Cette « fenêtre ouverte sur le rêve » doit, comme les ouvertures naturelles de la maison, s’harmoniser, d’une part, avec ce qu’elle encadre et d’autre part avec l’environnement dans lequel elle est placée.
La technique d’encadrement dépend de l’objet à présenter, de sa fragilité et de sa constitution.
Une peinture sur toile doit souvent être retendue, car le flottement de sa surface serait très amplifié par l’encadrement. Elle n’est jamais placée sous verre.
Un pastel ou une aquarelle doivent être protégés par un verre, mais en laissant un espace pour que la condensation ne les y colle pas.
Une miniature est mieux mise en valeur avec une grande marge, ou un « passe partout » si elle est encadrée en sous verre.
La baguette de cadre doit être en harmonie avec le style de ce qu’elle encadre.
Une baguette style Louis XVI souligne le cachet d’une gravure ancienne.
Un bois verni donne charme et élégance raffinée à une estampe ou une aquarelle.
Un cadre en bois peint, ou même en aluminium brossé, met en valeur une sanguine, une gravure en pointe sèche, une eau forte.
Le style général ne peut contredire celui du mur où le cadre est accroché, et plus généralement de la pièce et de son ameublement.
Un mur revêtu d’un papier décor s’accommodera facilement d’un cadre à l’ancienne, alors qu’un mur simplement peint, ou tendu de tissu uni, préférera un cadre aux lignes dépouillées.
Un mobilier moderne se marie bien avec des sous-verre sans cadre ou des encadrements en aluminium brossé ou en bois peint de tons pastel.
Les techniques
Chaque type de cadre ou de sous-verre fait appel à ses propres techniques, mais aucune n’est hors de portée de l’amateur rigoureux et soigneux.
Les dimensions de l’objet à encadrer doivent être relevées au millimètre près, son équerrage vérifié et, si nécessaire, rectifié.
La longueur de moulure correspond au périmètre à encadrer, majoré de 5 à 10 mm, pour tenir compte d’une marge correspondant à la tolérance d’assemblage et à l’épaisseur des traits de scie.
Pour le verre d’un sous-verre, retranchez 2 mm des dimensions du cadre, prises à fond de feuillure (pour tenir compte de la dilatation).
La coupe baguettes demande beaucoup de soins, afin d’obtenir un assemblage sans jeu et parfaitement d’équerre.
Utilisez une scie à denture très fine, parfaitement avoyée.
Dans la boîte à onglets, maintenez soigneusement la baguette plaquée au fond et le long du bord situé devant vous.
Sciez d’un mouvement régulier, sans appuyer, et terminez en douceur en arrivant sur le fond de la boîte à onglets, pour ne pas faire éclater le bois.
Ebavurez la coupe, si nécessaire, avec du papier abrasif fin (grade 200), passé à la cale à poncer.
La coupe du verre nécessite un outillage spécial et un bon tour de main si vous n’en n’avez pas l’habitude, mieux vaut commander la coupe au vitrier à qui vous achetez le verre.
Ebavurez les lèvres de la coupe en passant doucement une pierre de corindon.
Manipulez le verre avec des gants, d’une part pour éliminer le risque de coupure, d’autre part pour ne pas laisser de traces de doigts.
Nettoyez le verre soigneusement juste avant de le mettre en place sur le document à encadrer.