Parties de la construction qui sont ancrées dans le sol, les fondations sont constituées de béton ou de béton armé. La résistance du terrain est mesurée à l’aide de son taux de travail qui exprime la pression admissible sur le sol. Pour citer une valeur indicative, un taux de 2 bars 2 kg/cm2 ou 0,2 Mpa (mégapascal) est considéré comme normal.
Lorsque le terrain est de caractéristiques courantes, on réalise des tranchées d’une profondeur de 50 à 90 cm. C’est la dimension variable, suivant les régions, où le gel n’a plus d’influence (on parle de « profondeur hors gel »). Le climat local sera donc pris en compte pour la réalisation des fondations. En montagne, la profondeur nécessaire peut être encore plus importante.
On coule, dans ces tranchées, une couche de béton de quelques centimètres d’épaisseur appelée « béton de propreté » puis, une fois placé le ferraillage, on coule le béton des fondations proprement dites, épaisses de quelques dizaines de centimètres. On parle alors de « semelles de fondations », celles-ci peuvent être filantes (sous des murs) ou isolées (sous des poteaux, par exemple). Le principe constructif détermine le mode de fondation.
Dans le cas où les caractéristiques du terrain ne sont pas bonnes c’est à-dire si le taux de travail est faible, il peut être indispensable de chercher plus profond le terrain résistant. On parle alors de « fondations profondes » (puits, pieux, micro pieux…) suivant la technique de réalisation. Les spécialistes peuvent également conseiller de réaliser un radier, dalle de béton épaisse qui courra sous toute la surface de la maison.
Il est évident que ces dernières solutions sont coûteuses, certaines mettant en œuvre une quantité plus importante de produits tans dis que d’autres rendant nécessaire le déplacement de matériels spécifiques.
L’homogénéité des caractéristiques du sol
La construction doit être fondée (ou posée) sur un sol homogène ; c’est à dire que la totalité des fondations doit atteindre un sol de caractéristiques identiques. Par exemple, sur un sol en pente, rendu horizontal par terrassement, il ne faut pas qu’une partie de la maison soit sur le sol d’origine et l’autre partie sur le terrain en remblai non stabilisé.
Les termites
Au stade de la construction des fondations, le sol sera traité, si nécessaire, pour empêcher l’installation de termites. À ce jour, la totalité du territoire français métropolitain n’est pas concernée par ce risque mais environ 60 départements le sont : la mairie du lieu de construction ou le notaire pourra vous préciser si votre terrain en fait partie.
Le traitement consiste à créer une barrière qui empêchera les insectes de passer. La première technique la plus répandue consiste en un traitement chimique du sol après terrassement et avant construction des fondations. La surface concernée est celle de la construction augmentée d’une emprise supplémentaire périphérique. Il est conseillé de traiter aussi les surfaces sous dallage. D’autres méthodes mécaniques sont également employées mais leur efficacité reste à vérifier.
Les plantations
Les arbres et plantations sont des amis qu’il faut surveiller. S’ils sont les bienvenus pour agrémenter et ombrager la maison et ses abords, ils risquent de devenir envahissants voire destructifs au cas ou ils sont plantés trop près de l’habitation. Leurs racines peuvent entrer en conflit avec les fondations et leurs feuillages sont susceptibles de favoriser le développement de mousses sur les toitures…
Des précautions sont à prendre concernant la distance nécessaire entre les plantations et la maison, ces mêmes précautions s’appliquent également aux réseaux et aux clôtures. En effet, les racines sont capables de cheminer dans le sol à la recherche de l’eau et d’entrer dans les canalisations qui transportent les eaux usées ou pluviales. En outre, les gros arbres ont tendance, lors d’une canicule, à absorber l’humidité naturelle de la maison d’où des problèmes de fissurage.
Comptez deux à trois mètres de distance entre le tronc et les réseaux et cinq à huit mètres entre le tronc et la maison voire plus selon le développement que l’arbre aura à terme. Le Code civil impose une distance minimale de deux mètres entre le tronc et la limite de la propriété lorsque le végétal dépasse deux mètres de hauteur mais les usages locaux peuvent rendre cette distance plus importante.