L’aspect décoratif du cuivre se fane assez vite s’il reste exposé sans protection aux effets de l’atmosphère, spécialement dans une cuisine (siège privilégié des cuivres), où la vapeur d’eau et les émanations graisseuses sont ses ennemis.
Retrouver l’éclat naturel
À l’époque où la bonne cuisine se mitonnait dans des ustensiles en cuivre, les premiers beaux jours voyaient chaque foyer se mobiliser pour la « journée des cuivres ». Mais ce n’est pas parce qu’on ne se sert pas d’un ustensile que l’on doit pour autant négliger de l’entretenir régulièrement.
Le nettoyage
Les produits spécialisés pour l’entretien des cuivres simplifient une tâche jadis assez fastidieuse. Toutefois, les vieilles recettes qui ont fait leurs preuves peuvent servir quand on n’a pas de produit spécifique sous la main, par exemple lors d’un week end à la campagne.
L’eau de cuivre est une recette qui se perd dans la nuit des temps ou plutôt une famille de recettes, pour un bain de jouvence dans lequel on plonge les objets à nettoyer.
L’eau de Javel diluée et bouillante est la plus connue.
Les sels d’oseille (acide oxalique) dissous dans l’eau chaude (1/3 de sels pour 2/3 d’eau) donnent également un bon résultat ; l’acide oxalique peut être remplacé par de l’acide chlorhydrique.
Les cristaux de soude dissous dans l’eau chaude donnent une eau de cuivre tout à fait acceptable pour un cuivre moyennement oxydé.
Si l’objet est trop volumineux pour être complètement noyé dans ce bain, enveloppez le de chiffons imbibés de liquide.
Les pâtes fabriquées à la demande perpétuent certaines recettes des dinandiers pour décaper les cuivres très oxydés.
La pâte au sel s’obtient en faisant bouillir du vinaigre additionné de gros sel, jusqu’à avoir une pâte liquide, qui s’applique au chiffon.
L’oseille pillée est efficace si le métal n’est pas très oxydé.
Le lustrage
Un cuivre dépourvu d’oxydation se lustre à la peau de chamois ou avec un disque en peau de mouton monté sur une perceuse (technique de polissage des dinandiers).
Le tripoli fut pendant des siècles le produit universel pour polir les cuivres. Il ne s’applique cependant qu’à des objets régulièrement entretenus et préservés de l’oxydation.
Cette poudre de diatomite s’applique à sec avec un chiffon en coton doux (jadis, les vieux tissus molletonnés faisaient merveille !).
Le blanc d’Espagne (craie ultra fine), appliqué de la même façon, termine le polissage.
Les pâtes à polir de droguerie remplacent aujourd’hui les vieilles recettes, qui conservent toutefois d’ardents partisans.
La pâte noire est une décoction de 30 g d’acide oxalique dans 1 litre d’eau, avec 40 g de charbon de bois, 30 g d’alcool à 90 O et 20 g d’essence de térébenthine.
Le papier de journal roulé en boule constitue une méthode simple pour entretenir le brillant des cuivres.